vendredi 12 septembre 2008

AU TOUR DU CIRQUE



« ma salle à manger est carrée
ma mémoire a des tiroirs
ma baignoire est un ovale
la piste, la piste
elle, elle est ronde
tour de piste tour de manège
tour du monde tour de poussière
moi je ne suis pas là
Bienvenue bienvenue (…) » L.Vielle



AU TOUR DU CIRQUE est une peinture très colorée de plusieurs pistes sur lesquelles se déplacent les marionnettes, les bêtes, les monstres et les humains. Un orchestre chante les beautés et les peines de ce beau monde qui tourne en rond.
C’est un spectacle pour tous qui s’amuse du cirque et de ses personnages de légende tour à tour sublimés, détournés, incarnés, maltraités, poétisés, ou tout simplement rêvés par les artistes associés.







Par ordre d’entrée en piste (s) :
La poupée à 3 balles et son constructeur avec canne et chapeau sous le regard du clown blanc qui hisse le grand lustre.
Suivent la géante acrobate et les lilliputiens, les animaux savants sans dompteur, la cochonne, l’ourse, le vieux chameau fatigué, le tigre au rugissement féroce, le singe dans son costume de Tarzan, la louve chanteuse, l’autruche trapéziste et sa farandole d’admirateurs.
Entrée fracassante du clown au nez rouge. Il parle trop et tombe souvent. Un Monsieur Loyal très « british » tente de mettre de l’ordre dans tout ça mais allez donc faire taire un clown.
Ici, on rend hommage au plus grand des clowns, Buster Keaton.
On chante aussi la chanson triste de celui qui avait un gros nez et qui était amoureux de la trapéziste. Viennent ensuite la trapéziste au nez d’éléphant puis l’homme obus, l’homme le plus fort du monde, la femme suspendue par les cheveux, Monsieur Moustache le magicien au drapeau rouge et le jongleur à quinze massues.
On voit des bouées, des oula hop, des balais, des chaînes, des ballons, une feuille de journal en équilibre et les musiciens qui tournent.
On admire le grand numéro de jonglage sonore sur pentes suivi de la belle contorsionniste qui se coiffe avec les pieds.
Une robe-piste apparaît sur laquelle marche Pépo, la marionnette-clown, vers on ne sait quelle destinée. L’Auguste, grandeur nature, pédale sur un petit vélo jusqu’à s’endormir de fatigue.
Alors, guidé par le clown blanc, le cheval Lancelot fait son apparition. N’est-ce pas par lui que tout a commencé ? N’est-ce pas lui le premier qui s’est mis à tourner ? Sur son dos, une écuyère corbeau cherche à s’envoler.
Sur une piste minuscule, un petit jongleur échange encore quelques balles avec la pesanteur et termine son numéro en faisant s’envoler une plume d’oiseau.
Le dernier cercle de couleur se referme et les artistes viennent saluer le public en chanson, en musique. Un dernier au revoir et le chapiteau s’éteint.
Chacun emporte dans sa salle à manger carrée, dans sa baignoire ovale, dans un coin de sa mémoire à tiroirs, un peu du rond multicolore de la piste, quelques éclats de ce cirque rêvé.
Photos : Sabrina Martinez
Textes : Laurence Vielle
Création musicale : Bertrand Binet et Vincent Granger

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